Parmi les neuf limites planétaires identifiées par le Stockholm Resilience Centre en 2009, nous en avons aujourd’hui franchi six : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère, le changement d’usage des sols et aujourd’hui l’utilisation mondiale de l’eau douce.
Le 22 novembre 2023, Jean-Raynald de Dreuzy et Sara Fernandez ont discuté des enjeux du dépassement de cette limite planétaire. Pourquoi a-t-elle été franchie ? Quelles sont les conséquences du dépassement ? Est-il possible de revenir en arrière ? Retrouvez leur échange, suivi d'un temps de questions réponses, avec le replay de l'évènement.
Profil des intervenants :
Jean-Raynald de Dreuzy est directeur de recherche au CNRS affecté à l’unité mixte de recherche CNRS-Université de Rennes Géosciences Rennes et vice-président recherche de l’Ecole Normale Supérieure de Rennes. Ses recherches portent sur le cycle de l’eau et des éléments de l’échelle du bassin versant à l’échelle régionale. Il travaille notamment sur les questions d’interactions entre transferts de surface et de subsurface, de contamination des aquifères et d’évolution des ressources avec les évolutions climatiques. Il co-anime le Défi 2 - Empreinte Eau et le Projet Ciblé 4 de OneWater.
Sara Fernandez est Ingénieur en chef des ponts, des eaux et des forêts (ICPEF), titulaire d’une HDR en géographie (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), chercheuse à INRAE, directrice de l’unité mixte de recherche INRAE-ENGEES “Gestion territoriale de l’eau et de l’environnement” (UMR GESTE, MA8101). Ses recherches portent sur les articulations entre environnements, savoirs et pouvoirs dans le domaine de l’eau, avec une attention particulière accordée aux processus de commensuration et à leurs dimensions territoriales et temporelles. Elle travaille notamment sur les instruments d’action publique, les équipements ou aménagements dédiés à la gestion du manque d’eau, à la gestion des pollutions industrielles ou encore à la restauration des milieux aquatiques.